Organisation des services médicaux

Les blessés et mutilés formeront, durant la Guerre, la première association d’Anciens Combattants : l’Union Nationale des Mutilés et Réformés.

Au début de la guerre, en 1914, l’armée allemande était supérieure en armement face à la France et possédait de meilleurs canons. L’artillerie lourde française mettra 3 ans pour refaire son retard. Les soldats paieront le prix fort de cette erreur d’appréciation de l’Etat-major.

Beaucoup de nos soldats sont morts sans avoir vu l’ennemi.
Les offensives à outrance, en pantalon rouge garance et avec ce sous armement en artillerie valurent 301 000 morts français de cette guerre de mouvement de la Suisse à la mer sur 650 km d’août à décembre 1914. (5 mois de guerre : 1967 morts par jour), guerre de mouvement vers la mer pour conserver les ports stratégiques, de Calais et Dunkerque.

1- Au début de la Guerre pour le transport des blessés :

Les voitures étaient en nombre insuffisant au début de la guerre. Les services de santé (avec un nombre insuffisant de médecins, d’infirmiers et de brancardiers) furent complètement débordés en 1914 et le désordre indescriptible : il n’était pas prévu un tel afflux de victimes.
Il était prévu 150 000 blessés, il y en eut 600 000. Il était prévu des blessures par balle ou arme blanche (blessures propres) et ce sont d’horribles plaies par éclats d’obus avec des plaies souillées qu'il fallut soigner.
Aux abords du front,les routes étaient encombrées de blessés s’accrochant désespérément à tous les véhicules imaginables dont les voitures à bras et les charrettes des paysans. Les trains sanitaires étaient des wagons à bestiaux garnis de paille et non désinfectés où certains attrapèrent le tétanos ! Le voyage vers l’arrière durait trop longtemps et beaucoup moururent durant leur transfert.

2- Très vite les services médicaux s'organisèrent :

A) SUR LE LIEU DE COMBAT :

Le soldat blessé devait se panser lui-même avec le paquet individuel qui faisait partie de son paquetage. Un camarade ou un brancardier pouvait l’aider à appliquer un garrot pour stopper une hémorragie ou immobiliser provisoirement une fracture.

B) LE POSTE DE SECOURS :

Le blessé l’atteignait par ses propres moyens ou était transporté par les brancardiers au poste de secours situé à l’arrière. En principe à moins de 500 mètres du front. On y pratiquait les premiers soins d’urgences, les pansements un peu plus soignés, les vaccinations antitétaniques, etc…

C) AMBULANCE OU HÔPITAL TEMPORAIRE :


Le soldat était transporté vers un hôpital temporaire de construction légère, appelé ambulance.
Ce poste de secours, improvisé suivant les lieux de combat, était installé 3 à 5 km de la ligne du front, dans une église ou une école. Le blessé y était opéré et acheminé vers l’arrière, si le transport du blessé le permettait. Bien des soldats très atteints mourront dans ces ambulances.


L’ambulance n’était pas le véhicule que nous connaissons, elle arrivera en 1917 avec les Américains.