Les Causes de la Guerre 1914-1918
En 1914, l’Allemagne est le pays le plus puissant d’Europe.
De 1871 à 1910, sa population a augmenté de 60% pour atteindre 65 millions d’habitants.
La France souffre de la comparaison en atteignant à peine 40 millions d’habitants, soit une augmentation de 10% pour la même période.
Guillaume II, empereur depuis 1888, se sent prêt à l’affrontement. Champion du pangermanisme, il s’est
donné les moyens de sa « politique mondiale », inspirant une diplomatie qui a pratiqué les menaces,
accélérant les programmes militaires, notamment la marine, ce qui a inquiété la Grande-Bretagne.
L’ABCdaire de la Première Guerre mondiale (Flammarion)
Les causes sont multiples.
Retenons que l’Allemagne n'admet pas les Alliances entre l’Angleterre, la France et la Russie et se sent suffisamment forte pour l’agression.
Les origines du premier conflit mondial sont d'ordre moral et économique.
Dès 1871, la proclamation de l'Empire Allemand au château de Versailles, la perte de l'Alsace-Lorraine, les milliards versés à l'Allemagne (un train d'or), avaient été pour les Français patriotes à l'époque, une grande humiliation.
Un esprit de revanche était né, esprit de revanche entretenu par le père, par l'instituteur, par le curé, par l'officier ... esprit de revanche qui allait régner 44 ans, de 1870 à 1914.
Les rivalités commerciales et coloniales, la course aux armements, l'opposition diplomatique entre la Triple Alliance (Allemagne, Autriche, Italie) et la Triple Entente (France, Russie, Royaume-Uni) avaient créé un climat extrêmement tendu.
L'assassinat de l'Archiduc François Ferdinand, héritier de l’Empire Austro-Hongrois, à Sarajevo le 28 juin 1914 mit le feu aux poudres.
Un imbroglio diplomatique se déroula alors en une semaine du 23 au 31 juillet.
Le 1er août, l'Allemagne déclara la guerre à la Russie,
Le 2 août, la France mobilisa,
Le 3 août, l'Allemagne déclara la guerre à la France ... les dés étaient joués.
Le 4 Août, la « Grande Guerre » est démarrée…
Pourquoi est-elle nommée ainsi ?
Parce qu’elle dépassa en horreur tout ce qu’un homme peut endurer, dans la vie des tranchées.
Le « Poilu » devait affronter : l’attente, le froid, la boue, l’humidité, la puanteur, les rats et les poux.
Lors des combats et des offensives parfois inutiles ; la peur de sortir de la tranchée avec ces échelles de bois, que certains appelaient : « l’échafaud » ou « monter à l’échafaud ! ».
Il n’est pas question de refuser ; l’adjudant a ordre de tirer sur le dégonflé.
Ce jugement sommaire sera cause du plus grand nombre de fusillers entre 1914 et 1915.
Puis le bond en avant avec toujours cette peur qui vous accompagne pour franchir ce "no-man’s-land" entre les deux tranchées, de trou en trou sous les rafales, les explosions, la fumée et les cris. Viennent ensuite les gémissements des blessés et la mort de son copain de régiment.
Avec ses 1 357 800 morts et ses 4 266 000 de blessés, pas une famille ne fut épargnée.